Chorégraphe et danseuse, Leslie Mannès envisage la création comme la quête d’une métamorphose et d’un mouvement incessant entre ordre et chaos. Face à la dislocation actuelle du lien avec le vivant, elle tente de se mettre dans une posture d’écoute pour ressentir et absorber les beautés, les violences et les tensions du monde et en donner une réinterprétation au plateau qui proposerait le temps d’un spectacle d’y travailler collectivement. À partir de la danse et du mouvement comme vecteurs d’énergie et d’émancipation, elle veut proposer des expériences qui portent une attention au lien afin de réinventer comment faire relation entre et avec les publics. Elle imagine ces expériences scéniques comme des dispositifs d’accueil fait pour susciter la rencontre et le jaillissement de nouveaux imaginaires communs.