Initier la convergence d’univers et inventer des synergies nouvelles, voilà le projet de l’auteure d’Hippocampe. A la suite de cette première création, Lylybeth Merle nous embarque pour un nouveau moment d’éblouissement, toujours à l’intersection des mondes. Pour son cabaret poème, elle convie différent·es artistes, appartenant tant au slam et à la performance, qu’au burlesque et au drag, à créer un espace d’exploration lyrique où leurs pratiques se rencontrent. La scène devient un espace organique et multiforme, à la fois festif et politique. On y mêle les mondes, les genres et les appartenances multiples ; on y célèbre les marges. Pour chaque cabaret, la comédienne queer invite une constellation d’artistes autour d’un thème spécifique.
En plus de nous plonger dans l’exploration des limites perméables, le cabaret poème nous invite à nous réapproprier et habiter la poésie autrement. A qui appartient-elle, à qui est-elle destinée ? Suspendue aux lèvres, ou nichée dans le mouvement d’un corps, elle se révèle dans les mots, les gestes et le silence.
Espace de poésie, espace de liberté, espace de guérison, la représentation de 3h avec entracte se veut aussi être un espace safe(r) et sobre : une carte originale de boissons non alcoolisées concoctées pour l’occasion sera proposée au public tout au long de la soirée. On y trouvera même une librairie.
A chaque édition, sa thématique. Après les fiertés à la Maison Poème, l’amour à La Bellone et la guérison au théâtre Le Rideau, le cabaret posera ses bagages au Varia pour what future edition. Comment mieux lancer la saison prochaine qu’avec une fête poétique qui interroge les possibles ?
Drags en tous genres – queen, king, queer voire végétal (!) –, les performeureuses d’Hippocampe portent au fil des numéros leurs propres histoires, transformées, métaphorisées en play-back flamboyants, susurrées en confidence, montées sur talons vertigineux, flambées à la bougie, détournées en jeu (les 7 péchés hétéro), enveloppées à la manière d’un courrier du cœur…